LAUTERBOURG (67)

Synthèse

  Trajet : Esch-sur-Alzette (Luxembourg) / Saverne (67)

  Départements traversés :

Grand duché du Luxembourg *
Meurthe et Moselle (57)
Bas Rhin (67)
Vosges (88)
Haute-Marne (52)
Côte d'Or (21)
Yonne (89)
Nièvre (58)
Cher (18)

* Hors Centrionale

  Participant(s) :

BERNARDIN Didier
GAUTHIER Gérard
SCHAUBER Alain ( entre Boulay et Fénétrange - 57)

  Dates : Du 15/02/2024 au 20/02/2024

  Dénivelée : 10409 m

  Distance : 870 km

   Étapes
1Esch-sur-Alzette (Luxembourg) - Saverne (67)163 km1883 m
2Lauterbourg (67) - Dimbsthal (67)86 km700 m
3Dimbsthal (67) - Dompaire (88)142 km2143 m
4Dompaire (88) - Baigneux-Les- Juifs (21)177 km2671 m
5Baigneux-Les- Juifs (21) - Dompierre (58)145 km1981 m
6Dompierre (58) - Bourges (18)157 km1031 m

Prologue – ESCH-SUR-ALZETTE (Luxembourg)  / LAUTERBOURG

(Publié initialement sur Facebook)

 

15 février 2024 : Didier BERNARDIN et moi entreprenons un nouveau périple que le dérèglement climatique m’empêche de qualifier de « randonnée hivernale ». Notre petite aventure commence la veille dans ma famille à Esch-sur-Alzette (Luxembourg) et nous donne l’occasion d’apprécier une fois encore les talents de cuisinier de mon beau-frère.

Thomas pour nous mettre en condition a concocté une recette italienne parfaitement accompagnée par un excellent vin des Pouilles. En bref, si j’ose dire, alors que je connais cette propension à allonger mon propos, c’est une belle entrée en matière.

LUXEMBOURG : dans la capitale du Grand-Duché

 

ESCH SUR ALZETTE (Luxembourg) / SAVERNE (67)

163 km – 1883 m

En quittant le Luxembourg bien avant l’aurore, nous observons la « transhumance » d’une partie des travailleurs lorrains vers le Grand-Duché où, chaque jour ouvrable, voit l’équivalent de sa population migrer vers cet Eldorado. Sur la petite route de campagne qui nous ramène vers la frontière, nous croisons une file de voitures contraintes à progresser au ralenti ; elle s’étire sur plusieurs kilomètres. Seuls sur la voie opposée nous mesurons le bonheur d’être maintenant libérés de la routine quotidienne. 

CATTENOM (57)

Au loin, les panaches de vapeur qui s’échappent des tours réfrigérantes annoncent la centrale nucléaire de Cattenom (57). Inclinés vers l’Est dans un ciel rougeoyant, ils présagent une belle journée avec un vent légèrement portant.

Notre objectif du jour consiste à rejoindre Saverne en découvrant chemin faisant la campagne lorraine. En route, un arrêt est programmé à mi-journée chez deux compagnons diagonalistes, Francine et Alain SCHAUBER. À eux deux, nos amis lorrains totalisent 49 diagonales : 38 pour Alain et 11 pour Francine. Certaines de ces diagonales ont été réalisées sur le tandem du couple et comme la fantaisie n’est pas exclue sur ce type de parcours, Alain a même bouclé l’un de ces « Dunkerque/Hendaye » sur un antique vélo des années quarante avec pignon fixe pour pimenter la balade.

Alain vient nous cueillir aux environs de Boulay (57), à une quarantaine de kilomètres de son village de Francalstroff (57).  Là encore nous recevons un accueil très chaleureux et partageons un repas préparé par Francine. Au prétexte de nous accompagner sur une trentaine de kilomètres supplémentaires, Alain se soustrait à la corvée de vaisselle et troque son vélo droit du matin pour un vélo couché l’après-midi ; c’est sa manière de faire la sieste. Nos routes se séparent à l’entrée du pittoresque village médiéval de Fenetrange (57).

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Saverne (67) en franchissant le col éponyme. Abordé par son versant ouest, ce col présente l’avantage de n’être qu’un léger faux plat suivi d’une belle descente plongeant vers Saverne.

Après notre entrée en Alsace par Rauxwiller (67), premier village alsacien libéré par les blindés d’un Maréchal qui a su sauver l’honneur de la France, voilà une manière d’ajouter un petit col dans la musette sans vraiment peiner. 

 

SAVERNE / STRASBOURG / LAUTERBOURG

Parcours en train

Depuis Saverne nous rejoignons Strasbourg par le train car nous sommes attendus en soirée par « la Madone des diagonalistes », Jocelyne HINZELIN et par Marc JACQUEMONT diagonaliste strasbourgeois.

Marc qui produit régulièrement un podcast dont le thème porte sur les Diagonales a souhaité m’interviewer pour une de ses prochaines émissions. Très en verve, j’ignore si le bavard impénitent a réussi à tenir dans le format voulu. Marc devra sans doute beaucoup couper tant je suis intarissable lorsqu’il s’agit d’évoquer les longues distances. Au cours de cet échange, j’ai pu dire à quel point notre pratique marginale, qui peut paraître incongrue même aux adeptes du cyclotourisme, est une opportunité pour créer des liens forts. Au sein de la confrérie, après une quinzaine d’années de pratique, malgré la dispersion des membres en France, en Belgique et en Suisse, je crois connaître à peu près la moitié de ces pédaleurs obsessionnels alors que le nombre de membres actifs ne dépasse pas les 300. Pour les amateurs de longues distances que nous sommes, il semble que l’essentiel de notre art consiste à effacer la distance et à retrouver nos congénères sous les prétextes les plus divers.

À Strasbourg, l’accueil de Jocelyne est des plus agréables. Les diagonalistes qui la connaissent savent que dans la capitale alsacienne, elle est aussi incontournable que la cathédrale.

Le lendemain, elle n’hésite pas à se lever à 5h pour nous accompagner à la gare où par précaution, en raison d’une énième grève SNCF, nous préférons anticiper notre départ pour Lauterbourg par crainte de rester bloqués dans la capitale alsacienne. Détail cocasse, lorsque je rédige ce post, le mode prédictif de Facebook associe directement grève et SNCF, mais je ne crois pas que cela relève vraiment de l’intelligence artificielle ! C’est plutôt une litanie.

J’allais oublier de vous dire l’essentiel : nous partons ce matin même de Lauterbourg (67), tout là-haut dans ce coin de France et d’Alsace où se termine le parcours français du Rhin. De ce point remarquable nous espérons rejoindre en cinq étapes Bruère-Allichamps (18), autre point remarquable censé être le centre géographique de la France,

« Ite missa est » notre Centrionale peut maintenant commencer. Suite au prochain numéro.

 

Centrionale au départ de LAUTERBOURG (67)

vers BRUERE-ALLICHAMPS (18)

 

1 – LAUTERBOURG (67) – DIMBSTAHL (67)

86 km -700 m

Notre Centrionale débute par une mini étape qui nous porte au pied du massif du Dabo au travers des vastes forêts de l’Alsace du nord. Cependant, le parcours du jour est encore trop long pour que nous échappions à la pluie. Copieusement arrosés pendant une heure, le confort du gîte réservé à Dimbsthal (67) nous fait vite oublier ce désagrément passager. La saucisse de Morteau aux lentilles proposée au menu du soir est très appréciée par Didier. Même si mes talents de cuisinier sont loin d’égaler ceux de mon beau-frère luxembourgeois, me voilà digne de pédaler à ses côtés.

 

2 – DIMBSTAHL (67) – DOMPAIRE (88)

142 km – 1892m

La seconde étape, plus sérieuse débute en nocturne par l’ascension de trois cols dont ceux de Brechpunkt (545 m), de la côte de l’Engin (789 m) suivis par le Donon (728 m). Après le premier col, nous remontons la plaisante vallée de Saint-Quirin en longeant le cours du ruisseau de la Sarre rouge. Je me souviens avoir parcouru à contresens sous une belle lumière d’été cette très belle vallée aujourd’hui encombrée de brumes matinales. Sur les 45 km de ce parcours sylvestre, seules quatre biches dévalant sans crier gare en travers de la route à quelques mètres de Didier réussissent à nous distraire pendant l’effort imposé par la pente.

Une fois passé le col du Donon suivi d’une courte mais très rapide descente vers la vallée de la Plaine, l’essentiel de la dénivelée de l’étape est avalée. La descente en pente douce sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à Raon-l’Étape permet de bien récupérer des quelques 1400 mètres déjà gravis dans la matinée.

Aux alentours de midi, nous saucissonnons sous les arcades en grès rose de la mairie de Raon-l’Étape (88). Pour être plus à l’aise, le temps de notre pause nous nous sommes déchaussés. Au moment de repartir, un élément de la bride d’une chaussure de Didier casse. Cet incident anodin en soi, pourrait bien constituer une sérieuse gêne pour négocier le reste du parcours très bosselé. Après quelques tentatives infructueuses pour maintenir la chaussure avec des colliers de serrage aboutés, il apparaît clairement que la seule réparation viable consistera à percer la bride pour la fixer à la chaussure. Malgré ce handicap, Didier parvient à rouler encore une vingtaine de kilomètres et à gravir assez facilement le petit col de la Chipotte (458m)

Dans un bar de Rambervillers (88) où nous demandons où trouver un garagiste ouvert pour percer la fameuse bride, un pilier de comptoir à la face écarlate nous fait une proposition d’une bêtise consternante que la décence m’interdit de citer. Ce crétin persuadé d’avoir été très spirituel s’esclaffe de sa sortie, ingurgite son verre de blanc cul sec et très satisfait de son insondable bêtise reprend bientôt le volant de son fourgon.  Une réplique des tontons flingueurs me revient en mémoire : « Les c… ça ose tout, il paraît même que c’est à ça qu’on les reconnaît ».

À l’entrée d’un village, nous repérons un retraité occupé à bricoler dans son garage. Serviable il nous prête l’outil salvateur et en deux temps trois mouvements la bride est à nouveau fonctionnelle jusqu’à l’arrivée à Dompaire (88), notre point de chute du jour. Mais à l’hôtel, nous constatons que notre réparation bloque la bride. En y réfléchissant bien, il n’existe que deux possibilités pour pouvoir repartir de pied ferme le lendemain : se doucher et dormir et avec la chaussure, ou… amputer la jambe. J’ai beau argumenter en affirmant à Didier que même avec une seule jambe, il me devancera encore, rien n’y fait : mon compagnon de route ne semble pas disposé à être chatouillé par mon Opinel.

C’est finalement dans le supermarché de Dompaire (de chaussures) où nous sommes venus nous réapprovisionner que nous trouvons une solution définitive : Didier acquiert un superbe et long chausse-pieds rouge qui entre chaque chaussage et déchaussage, coincé avec des élastiques sur mon porte bagages, fera également office de garde-boue.

 

3 – DOMPAIRE (88) – BAIGNEUX-LES-JUIFS (21)

177 km – 2671m

Randonner dans les Vosges, c’est l’assurance d’avaler des bosses à répétition en traversant une belle campagne parsemée de villages dont les noms se terminent invariablement par « court » au point que parfois en déchiffrant les pancartes retournées par la colère paysanne, j’ai l’impression de reculer : Sérocourt et quelques kilomètres plus loin, Sérécourt, voilà matière à nous faire tourner en bourriques !

À mi-journée, après plus d’une centaine de kilomètres par monts et par vaux, la ville de Langres (52) posée sur une butte couronnée de remparts se profile et avec elle la promesse de l’unique bistrot que nous trouverons sur notre parcours du jour. Mais pour l’atteindre en restant sur les pédales, il faut avoir le courage de Didier qui seul refuse de poser pied à terre malgré les 18% de la longue et terrible pente donnant accès à la ville par une étroite porte fortifiée. Moins vaillant, car j’ai déjà donné sur cette pente lors d’une Diagonale je me contente de le suivre à pieds presque à la même vitesse.

Au-delà, l’après-midi n’est qu’une succession de descentes aussi rapides que les montées sont lentes. C’est le plateau de Langres superbe, désert et exigeant. À l’approche de la Bourgogne, toute aussi vide que la campagne du plateau, la pluie fine et pénétrante qui s’invite ralentit encore notre vitesse de progression. Malgré la pluie et la tristesse de la grisaille hivernale, j’apprécie les routes bucoliques où nous cheminons. Enfin, après une heure et demie de route nocturne nous arrivons à Baigneux-Les-Juifs (21) où notre hôtesse a préparé à notre intention un civet de chevreuil.

Je suis en terrain connu, car deux ans plus tôt j’avais déjà échoué ici. En piteux état, fiévreux en proie à une infection et de surcroît victime d’une chute, j’avais dû me résoudre à abandonner sur cette même Centrionale entreprise en sens inverse. Aujourd’hui Cathy, notre hôtesse et son mari veillent à nous réconforter. 

 

4 – BAIGNEUX-LES-JUIFS (21) / DOMPIERRE (58)

145 km –  1981 m

 

Lorsque vers 6 heures du matin nous levons le camp, la journée n’est guère plus engageante, la pluie du même calibre que celle de la veille semble partie pour durer. Inquiets et vigilants, nous roulons un moment sur une route forestière, fouillant avec nos phares les pièges dissimulés sur la route étroite : flaques d’eau masquant un trou, dépôts sableux accumulés dans les virages, mottes de terre projetées par les engins forestiers. Alors que la clarté naissante vient atténuer ce sentiment d’insécurité, la pluie cesse enfin dans les environs d’Alise-Sainte-Reine (21) où nous passons sans voir la statue gigantesque de Vercingétorix dressée sur le lieu supposé de la bataille d’Alésia. 

Les pavés de la ville de Semur-en-Auxois pourraient rivaliser avec ceux de Paris-Roubaix. Saillants, à la fois bombés et glissants, espacés de larges joints, ils matraquent nos carcasses, éprouvent nos montures et obligent à une constante attention pour qui souhaite préserver intacte sa dentition et sa langue. Un conseil, pour traverser Semur, il faut savoir la fermer et serrer les mâchoires. Enfin, après avoir franchi le pont médiéval, malgré une chaussée redevenue praticable, il faut encore donner un dernier coup de rein pour s’extraire de la cité par une sévère montée. Après avoir satisfait à toutes ces épreuves, on peut alors contempler du haut d’un belvédère la ville enserrée dans ses remparts dominant une boucle de l’Armançon qui les ceinture en pied. Semur à l’instar de Langres compte parmi ces villes qui se méritent : l’une pour y entrer, l’autre pour en sortir.

Après un répit d’une heure sur une route en plateau, je fais halte à Rouvray (21) pour acheter l’onguent miracle qui je l’espère soulagera mon fondement mis à mal la veille par un cuissard détrempé par la pluie. Bientôt septuagénaire avec une certaine expérience en matière de fessier échauffé,  je réclame à la pharmacienne pour tartiner la zone endolorie une pommade destinée habituellement aux nourrissons.

Ainsi préparé et je l’espère bientôt réparé, je me sens prêt à pénétrer au cœur du Morvan. Faute d’avoir l’énergie et la vélocité de mon coéquipier, je m’efforce de ne pas trop me faire distancer. Heureusement Didier sait patienter après chaque longue montée où pour m’attendre il prend prétexte à la contemplation du paisible paysage de forêts et des collines du bocage morvandiau. Ce jeu de l’élastique entrecoupé par la halte du repas de midi à Quarré-Les-Tombes (89) dure jusqu’à Lormes (58).

Le bocage morvandiau

Après une longue descente, en milieu d’après-midi nous cheminons sur une route au relief plus tranquille mais terriblement monotone jusqu’à Prémery (58). Malgré les sacoches lestées par les courses du repas du soir, j’avale les virages en montée à la sortie de ce gros bourg avec autant d’appétit que j’en aurai pour le cassoulet prévu au menu du soir. Au grand étonnement de Didier que ce sursaut d’énergie surprend, les toboggans de la route qui file toute droite dans la forêt sont vite derrière nous. Je pète le feu ! Te voilà prévenu Didier et tu n’as pas tout vu…

Dans ce hameau, perdu au milieu des bois, nos hôtes un couple de jeunes très prévenants ont allumé le poêle qui remplit les lieux d’une chaleur bienfaisante. Un compagnon de route toujours de bonne humeur, un gîte accueillant, une douche, un cassoulet, il ne manque qu’une bonne bouteille pour savourer pleinement ce moment.

 

5 – DOMPIERRE (58) / BRUERE-ALLICHAMPS (18) / BOURGES (18)

157 km – 1031m

Le lendemain après les quelques bosses à peine marquées qui précèdent Nolay (58) suivies d’une route bucolique dans une enfilade de petites vallées au nord-est de Nevers, sachant que les difficultés du parcours sont passées, nous nous contentons de randonner paisiblement jusqu’à Bruère-Allichamps. En chemin, nous longeons les berges de la Loire où j’avais lourdement chuté dès le premier jour lors de ma précédente tentative sur cette même Centrionale.

Au pont canal du Guetin (58), en amont de la confluence de l’Allier et la Loire, lieu habituel de mes haltes sur la route du Jura, les commerces sont fermés, aussi nous passons notre chemin. Apremont sur Allier, labellisé « plus beau village de France » redevient en période hivernale le village désert qu’il n’a jamais cessé d’être. C’est le sort de ces villages mis sous cloche, censés nous donner un aperçu d’une certaine authenticité, malheureusement plus idéalisée que réelle. Un peu plus loin, près des douves du château de Sagonne (18) deux promeneuses nous retiennent un moment pour un brin de conversation puis c’est au tour du cantonnier du village d’évoquer son service militaire dans la région de Bischwiller, bourgade proche de notre point de départ en Alsace. Randonner est parfois l’occasion de glaner ces petites tranches de vie que des inconnus nous livrent au hasard  de brèves rencontres…

Le tombeur de SAGONNE (18)

À Bruère-Allichamps nous sommes accueillis par le fervent supporter dont je vous ai parlé dans d’autres récits. Le patron du bar du commerce nous gratifie du fameux sésame fabriqué à notre intention pour marquer la conclusion de notre périple. Depuis quelque temps, son ex-voisine autrefois boulangère dans le commerce contigu au bar, est devenue sa compagne après le départ du boulanger. Charmante, elle croit même se souvenir qu’un jour je l’ai sollicitée pour tamponner mon carnet.

Si Apremont me donne l’impression d’un village en hibernation, je sens qu’à Bruère-Allichamps, au moins au café du commerce, le village vit, mais pour combien de temps encore…

 

 

 

 
 
 



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