Le Blog de Gégé

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15/10/2022

Centrionale vers Les Saintes Maries de la Mer

5° étape : Lunel (34) / Les Saintes Maries de la Mer (13) / Nîmes (30)

101 km – 260 m

Après avoir contourné de la Tour Carbonière, imposante porte de pierre marquant l’entrée en Camargue,  notre ultime étape débute sous un ciel un peu nuageux diffusant une belle lumière qui fait miroiter les étangs. Des silhouettes de flamands, à moins que ce ne soient des hérons, se détachent sans que le contre-jour et mon ignorance ornithologique me permettent pas de les distinguer .

Notre chevauchée matinale nous porte jusqu’au Petit Rhône. Là où nous croyons trouver un pont, nous avons la surprise de découvrir que nous devrons traverser par un bac qui vient de partir pour la rive opposée au moment même où nous arrivons.

Pendant la demi-heure que dure l’attente, nous nous installons à la terrasse d’un restaurant de poissons, une sorte de cabanon de plage encombré d’objets insolites, souvent religieux, glanés dans des brocantes. Après le café offert par le patron du bar, j’en profite pour faire mes dévotions sur un prie-dieu devant une statue de la vierge noire chère aux gitans, sous l’œil amusé d’une serveuse aux formes sculpturales.

Enfin le bac accoste et nous pouvons embarquer.  

Seul maître à bord du navire franchissant une brèche d’au moins cinquante mètres, le « Capitaine » qui ne transige pas avec les règles sermonne par haut-parleur une dame qui a pris le risque insensé de descendre de sa voiture pendant la traversée. Aux deux autres passagers, Michel et moi, il recommande de nous agripper solidement au bastingage pendant la délicate phase d’abordage. Par chance ce jour là, l’onde est calme et l’anémomètre indique à peine 1 sur l’échelle de Beaufort qui n’en comporte pas moins de 13 . Prudent à l’excès « Maitre Panisse » nous a préalablement demandé de déposer nos vélos ailleurs que devant  la « salle des machines », sans doute pour pouvoir intervenir en toute urgence pour réparer une éventuelle avarie pendant la traversée.

Enfin, après 28 mètres d’une périlleuse navigation de l’embarcation assurée par des câbles tendus entre les deux berges, nous atteignons l’autre rive. Nul doute qu’avec un capitaine au long cours de cette trempe, le Costa Concordia ne se serait jamais échoué de manière aussi lamentable.

Malgré ces péripéties de navigation fluviale, nous avons réussi à atteindre le but de notre voyage et même à le poursuivre jusqu’à Nîmes où nous avons été chaleureusement accueillis par ma sœur et son compagnon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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