1° étape : St Pourcain sur Sioule (03) / St Amand Montrond / St Pourcain sur Sioule  – 149 km /1665 m

Lorsque j’ai présenté notre Centrionale sur les réseaux sociaux, j’ai omis d’évoquer le Bourbonnais. Cette très belle région a été le cadre de notre première étape et mérite au moins autant que les autres d’être citée.

Hébergé chez l’ami Michel, à Saint Pourçain-sur-Sioule, nous avons mis à contribution sa compagne dès l’aube, pour nous transporter au lever du jour jusqu’à Cosne d’Allier. Ce prologue d’une quarantaine de kilomètres nous a permis de nous mettre en jambes pour rejoindre Saint-Amand-Montrond, lieu de départ officiel de cette Centrionale vers la presqu’île de Giens.

Ce début de parcours  sur l’habituel terrain de jeux de mon compagnon de route m’a donné l’opportunité de découvrir la beauté des collines du bocage bourbonnais tapissées par les nappes de brumes matinales et de traverser la forêt de Tronçais voulue par Colbert pour les besoins de la marine à voile. En apercevant par endroits des zones de coupes où subsistent quelques baliveaux destinés à faciliter la régénération de la forêt, j’ai eu confirmation que bon nombre des chênes coupés serviront à la reconstitution d’une forêt plus géométrique, celle de la nouvelle charpente de la cathédrale Notre-dame de Paris. 

Après le traditionnel pointage de départ à  Saint-Amand-Montrond, nous avons cheminé par la paisible vallée de l’Aumance jusqu’à atteindre Hérisson, petite cité endormie au pied des ruines d’un château imposant.

Aucun commerce n’étant ouvert, nous avons du avaler encore quelques côtes sévères avant de pouvoir nous restaurer dans l’unique auberge de Villefranche d’Allier, distante de près de 20 km agrémenté de deux belles « patates ». Voyager dans le désert français implique souvent de payer de sa personne !

Pendant toute cette journée bosselée à souhait, nous avons pu goûter au plaisir du toboggan Bourbonnais, avec pour seuls spectateurs les troupeaux de bovidés toujours aussi intéressés par les cyclo-randonneurs. 

Demain, une journée encore plus relevée nous attend. Nous devrons avaler cette fois un peu plus de 2200 m de dénivelée positive avant de pouvoir nous poser dans la cuvette d’Ambert entre Livradois et Forez. 

Ceci justifie de couper court à cette prose pour reprendre des forces.