Le Blog de Gégé

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19/02/2022

Glorieuse percée des Ardennes ?

Avec la même détermination que le général Guderian à la tête de ses divisions de Panzer, mais la hargne en moins et dépourvu de toute idée belliqueuse, je me suis lancé avant le lever du jour à l’assaut des Ardennes belges, le but étant de rejoindre Givet (08) en partant de  Esch sur Alzette (Luxembourg), ville où j’ai été accueilli la veille dans notre proche famille.

Bien que le parcours ne recèle aucune difficulté majeure, je réalise que cette traversée à vélo sera moins fulgurante que celle des blindés vert de gris, faute au froid pénétrant accru par un vent le plus souvent latéral soufflant en bourrasques dépassant la 50 km/h.

Alors résigné je me contente de pédaler mollement  pour simplement continuer à avancer en contemplant un paysage moutonnant assez peu renouvelé.

Un cyclo surgi de l’arrière se porte à ma hauteur et engage la conversation. À ses cotés,  la cadence augnente insensiblement et s’en m’en rendre compte je suis propulsé à Bertrix, lieu où je trouve enfin un café ouvert.

Le patron, un ancien cycliste professionnel dans des équipes italiennes et belges, lucide sur les faibles possibilités de percer dans le milieu des compétiteurs, a opté pour une reconversion originale : il gère un bar – charcuterie où on trouve aussi divers produits italiens de qualité. L’homme s’intéresse à ma virée hivernale. Je suis flatté.  Curieux, il soupèse mon vélo lourdement chargé et apprécie en connaisseur l’effort de traction que je dois fournir. C’est sûr, il a su d’un coup d’oeil reconnaître un « authentique bourrin ».

Alors, histoire d’alimenter la chaudière, j’en profite pour acheter quelques tranches de  coppa et de pancetta appétissantes destinées à mon repas de midi. 

Au revoir Campionissimo !

Encore une trentaine de kilomètres, pui c’est Gedinne où les vapeurs d’une friterie viennent briser mon élan. 

Je succombe à la tentation d’accompagner mon repas avec une bière de trappiste dont je découvre après coup qu’elle titre un peu plus de 9°. Avec ces douceurs belges et italiennes, assez peu diététiques, la fin du parcours plutôt relevée est nettement plus laborieuse que prévue. 

Pour atténuer tout risque de performance, deux crevaisons viennent encore me ralentir, mais peu importe, je finis par atteindre Givet où Michel Mevel, mon compagnon de Centrionale, vient d’arriver par le train. 

Demain, promis je me mets au régime !

En résumé 141 km pour 1687 m de D+  à une moyenne que je vous laisse imaginer…

 

 



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