Le prologue de cette nouvelle Eurodiagonale ne devait pas donner matière à être évoqué. Mais les randonnées au long cours ne manquent jamais d’anectotes relatant les péripéties ferroviaires précèdant ou suivant l’aventure cycliste proprement dite.
Celle de ce jour viendra enrichir la compilation des lamentations des cyclistes à la rubrique « déboires des transports en train » du Petit Diagonaliste.
À Offenburg, un irrascible contrôleur de la Deutsche Bundesbahn en nous interdisant l’accés au train à grande vitesse, où nos vélos sous housses sont normalement admis, ignore que son zèle sera un jour conté dans les colonnes de cette revue d’obédience nationale.
Par sa faute, nous voilà à cette heure dans une incertitude totale quant à la possibilité de rejoindre notre point de départ dans les trains réservés. Seule consolation, un contrôleur très serviable et une guichetière compréhensive ont bien essayé de réparer la faute de leur collègue cycloallergique, mais seul le culot et la chance nous permettront peut-être de nous tirer de ce mauvais pas.
À l’heure où je redige ces quelques lignes, notre seule assurance est celle de nous porter une centaine de kilomètres à l’est de la capitale autrichienne, mais Budapest semble encore hors de portée.
Avec un peu de chance nous pourrons poser au mieux devant le parlement hongrois illuminé vers une heure du matin. Avec la guigne, nous exhiberons notre glorieux maillot sous les trombes d’eau promises par la météo en fin de matinée et pourrons rejoindre notre hébergement pour nous reposer un peu de cette errance ferroviaire.