Joigny (89) / Saint Just (18) – 160km – 1520 m

Troisième jour consécutif de vent défavorable, heureusement un peu moins violent qu’hier.

Paradoxalement, nous avons apprécié les reliefs bourguignons entre Joigny et la Loire franchie à Cosnes en début d’après-midi. 

Ce parcours vallonné généralement boisé, nous a offert le plus souvent une bonne protection contre la fureur du vent. 

Pendant toute la matinée,  nous avons eu le plaisir d’évoluer dans cette campagne de l’Yonne autrement plus plaisante que les immensités vides et ventées des plaines champenoises.

Pour commettre un mauvais jeu de mots, je dirais que cette matinée a été un vrai parcours de « Plaine », cabossée à souhait et tout en sinuosités charmantes. 

Les initiés auront évidemment saisi l’allusion au « Coyotte », grand concocteur de parcours pittoresques, le regretté Patrick Plaine initiateur de ces Centrionales.

En subissant le déchaînement des éléments, j’ai souvent pensé à cet homme si étonnant. Par choix de vie, cet ascète ignorait le réconfort d’un bon lit, d’une douche chaude et d’un bon repas à l’issue d’un étape difficile.

En début d’après-midi, après avoir monté la côte de Sancerre, il ne reste pour nous contenter que le souvenir des routes plaisantes de la Pusaye, chère à l’écrivaine Colette. Et comme la poisse a décidé de ne pas nous lâcher, pendant quelques heures encore, nous devons nous résigner à nouveau à lutter contre le vent balayant les zones de grande culture en terre berrichonne.

Enfin , vers 18 heures, nous arrivons à Saint-Just à l’est de Bourges, chez le gendre et la belle fille de Michel où nous trouvons une hospitalité chaleureuse et réconfortante.

Demain, il ne nous restera qu’une  trentaine de kilomètres de randonnée commune avant d’atteindre le point ultime de cette virée venteuse : le centre géographique de la France.

À Bruère-Allichamps (18), nos routes se sépareront jusqu’à notre prochaine escapade en duo.

Nous avons déjà prévu de nous retrouver bientôt pour deux nouvelles randonnées au long cours.

La première sera une autre Centrionale vers la presqu’île de Giens, dans les environs de Hyères (83). La seconde, une Eurodiagonale nous conduira vers Copenhague. Elle sera prolongée par une traversée Nord-sud de l’Allemagne après une brève incursion en Suède à Malmö.

Mais ça, c’est une autre histoire.