Le Blog de Gégé

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05/09/2020

Tous les chemins y mènent…

L’article ci-dessous est l’un des billets publiés en direct pendant la randonnée. Cette eurodiagonale est maintenant terminée. Retrouvez les publications initiales rassemblées dans le récit disponible ici : Eurodiagonale Menton-Bari-Menton

Au km 696, nous avons enfin atteint la ville éternelle. Et pourtant même avec un GPS, ça relève parfois un peu du prodige, puisqu’il fallait deviner la possibilité de l’usage d’un passage souterrain dans une gare de la banlieue romaine pour traverser un plat de nouilles constitué par un échangeur routier doublé d’un nœud ferroviaire ! Quand les ingénieurs routiers et ferroviaires s’en mêlent, l’écheveau est parfois dur à dénouer…

Mais une fois ce casse-tête résolu par un romain d’adoption venu de sa lointaine Afrique, nous avons pu pénétrer au coeur de la ville par une piste cyclable sans presque rencontrer une seule voiture.

La ville que nous ne faisons qu’entrevoir me fait une forte impression tant la trace de son passé antique est prégnante dans les quelques lieux que nous avons traversés. Au cours de mes voyages passés tout autour du bassin méditerranéen, jamais je n’ai vu parmi les monuments du monde romain un tel gigantisme. Quelle civilisation !

Mais avant d’arriver à Rome, nous avons pu nous imprégner de ces paysages et de ces villes où le talent des bâtisseurs italiens s’expose un peu partout.

L’ambiance de cette randonnée est très changeante, tantôt nous roulons facilement dans des zones très apaisées comme sur la côte ligure en parcourant une piste cyclable construite en bordure de mer à l’emplacement d’une ancienne voie ferrée désaffectée À d’autres moments alors que nous peinons dans l’ascension du col de Braco, qui ouvre l’accès à la Toscane, nous pouvons goûter malgré l’effort à la quiétude de paysages sylvestres.

À d’autres moments, nous nous retrouvons dans un enfer automobile qui met nos nerfs à vif et nous épuise plus que l’effort physique. Dans de nombreux endroits nous devons rouler dans de longs tunnels. Heureusement ces moments stressants qui réclament une vigilance accrue sont rares et compensés par toute la beauté des paysages qui nous entourent.

Le relief toujours très bosselé nous laisse tout loisir de le contempler. Notre chevauchée ne nous laisse guère le temps de découvrir ces villes et villages que nous traversons. Il me semble que l’Italie de cette Eurodiagonale me laissera un sentiment de très grande frustration tant j’ai l’impression que l’essentiel nous échappe, trop de choses a voir…

Le voyage se poursuit dans de bonnes conditions avec une météo assez favorable, si ce n’est un violent orage le premier jour qui nous a surpris au nord de Gênes sans que nous puissions échapper aux trombes d’eau qui se déversaient, comme pour éprouver notre détermination. Pour le reste, nous connaissons les aléas que connaissent tous les randonneurs : crevaisons à répétition (5 dans une même journée), ĢPS qui flanche définitivement, sacoches catapultées sur la route à trois reprises. L’état des routes italiennes, surtout sur le réseau secondaire, est souvent à l’origine de ces incidents qui auraient pu avoir des conséquences graves. Mais un à un, nous avons réglé ces problèmes chacun avec notre tempérament, Michel avec un calme imperturbable, moi en vociférant. Au final, je pense que la méthode de Michel est plus efficace que la mienne, mais ça me soulage.

Nos retards à répétition nous ont un peu empêché d’être entendus en confession par un Monsignore très pressé d’aller regarder l’étape du tour de France. Michel a été le premier à faire cet acte d’humilité et à été absous de toutes ses fautes. Demain les sacoches seront moins lourdes ! Quant à moi, devinant que l’exercice allait durer, le confesseur m’a dit de me limiter aux fautes de la semaine écoulée. En résumé, j’ai énuméré les 7 péchés capitaux en excluant la luxure et la paresse.

Le Monsignore paraissant à peu près convaincu de ma sincérité, m’a simplement dit  » Allez en paix, mon fils » et je crois bien que je vais suivre ce conseil.

AMEN !

Excusez cette rédaction très décousue et cette mise en page à l’arrache.



Une réflexion au sujet de « Tous les chemins y mènent… »

  1. Salut
    On a l’impression d’être avec vous, mais sans la fatigue. Ou est ce que tu trouves le
    temps d’écrire ?

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